une journée pas comme les autres pour nous 4

Publié le par du collectif

Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elles ont été surprises de la convocation.

Quatre infirmières membres de l'association de défense de l'hôpital public sont invitées aujourd'hui au commissariat de police de Gap à répondre aux questions d'un officier du SRPJ de Montpellier. En cause, une lettre anonyme menaçant de mort Roselyne Bachelot, postée le 16 mars de Montpellier et parvenue au bureau local de l'AFP. Ces menaces avaient été prises au sérieux par la ministre, puisque celle-ci avait dès lors suspendu la diffusion de son agenda hebdomadaire par mesure de sécurité. L'idée était de rendre moins identifiable et repérable les déplacements de Roselyne Bachelot.


Les infirmières : "Pourquoi notre association et pourquoi nous ?"

Le fait que ce courrier mentionne la situation de l'hôpital de Gap est à l'origine de la convocation aujourd'hui des quatre infirmières gapençaises. Mavi Mayo, Fanny Reymond, Dominique Le Roy et Céline Chevalier répondront donc aujourd'hui aux questions des policiers. « La question que l'on se pose, c'est pourquoi notre association et pourquoi quatre membres du bureau sont entendus, » s'interrogent ­Fanny Reymond http://memorix.sdv.fr/5/www.ledauphine.com/infoslocales/hauteprovence_article/1836938895/Position1/SDVG_DL/default/empty.gif/35333731353433323439343864306230?Keywords=et Céline Chevalier. La nouvelle a en tout cas choqué à l'hôpital. « On a l'impression qu'il s'agit de faire pression sur nous parce que nous défendons l'hôpital public, » poursuivent les membres du collectif.

Fanny Reymond et Céline Chevalier confient aussi que tout le battage autour de leur audition et la dimension de celle-ci -des menaces de mort à l'encontre d'une ministre- les impressionnent et les dépassent.


Vis-à-vis de la manifestation, elles tiennent aussi à préciser que leur association est « apolitique et asyndicale. » « On ne peut pas empêcher les gens de nous soutenir. Et nous sommes reconnaissantes vis-à-vis de ce soutien. Nous souhaitons en tous les cas que le rassemblement se passe dans le plus grand calme ».

Un policier : « Cela ne fait pas d'elles des suspectes »

« Dans ce type de dossiers où il y a très peu de pistes, on commence par les quelques éléments en notre possession, et là l'hôpital de Gap a été cité. Il s'agit surtout de ce qu'on appelle dans notre jargon "fermer des portes", c'est-à-dire s'assurer que ces pistes ne mènent nulle part. Cela ne fait pas d'elles des suspectes », confie un policier rompu à ce genre d'enquête.

Ces auditions suscitent en tous les cas des réactions parfois véhémentes. Jean-Claude Eyraud, conseiller municipal d'opposition à Gap, est membre du bureau de l'association de défense de l'hôpital public. « Et pourtant, je ne suis pas

convoqué. Je me demande en quoi l'association est concernée par cette affaire. Je ne connais rien à cette histoire, » dit-il.

Le PCF et la CGT appellent à manifester

De son côté, le parti communiste s'indigne. Et il appelle à un rassemblement devant le commissariat de police à 14h 30. Cathy Guigli, conseillère régionale PCF dénonce un « État policier » qui « s'en prend maintenant à des infirmières de l'hôpital public de Gap parce qu'elles ont dit non à la loi Bachelot ».

La CGT des Hautes-Alpes et la CGT Chicas apportent elles aussi leur "soutien" aux membres du collectif de défense de l'Hôpital de Gap. Les deux organisations syndicales « demandent fermement aux pouvoirs publics de ne pas faire diversion et de prendre en compte les revendications des personnels et des usagers en lutte contre la loi « hôpital, patients, santé et territoires ».

REPÈRES

LA LETTRE DE MENACES

Signée d'une "Action armée défense des malades", cette missive accusait la ministre « d'avoir supprimé des milliers de lits dans les hôpitaux, vidé de leurs substances tous les

services comme Gap et Le Havre » et de prévoir « des milliers de licenciements alors qu'il manque du personnel ».

Lui demandant de cesser toute réforme, elle menaçait d'attenter à sa vie dans le cas contraire.

UN CONTEXTE PARTICULIER

Cette lettre est intervenue dans un contexte particulier. Un corbeau basé dans le Midi de la France abreuve actuellement des personnalités UMP, dont le président de la République et le Premier ministre, de lettres de menaces accompagnées le plus souvent de balles.

La lettre visant Roselyne Bachelot semble cependant différente dans la mesure où elle a été expédiée au bureau montpelliérain de l'AFP et qu'elle n'était pas agrémentée d'une balle.


<!-- Début du lien vers le site ledauphine.com --><a href="http://www.ledauphine.com/societe-un-corbeau-vise-roselyne-bachelot-des-infirmieres-auditionnees-a-gap-@/index.jspz?article=122334"> (Le Dauphiné Liberé) </a><!-- Fin du lien vers le site ledauphine.com -->

 

  UN MESSAGE DE MANOSQUE.......

Un petit message matinal de soutien avant la rude journée que vous allez devoir subir.
Le bureau qui s'est réuni hier au soir (et durant lequel nous avons eu Fanny au téléphone) n'a pas pu permettre de dégager quelques Copines et Copains pour venir vous soutenir physiquement tout à l'heure à Gap. Nous le regrettons (tous pris sur des réunions.....), mais nous allons envoyer dès ce matin par Fax à la Préfecture du 05 et au Commissariat de Gap le message suivant:
" Monsieur,
Le Bureau de l'Association "Collectif Pour une Réanimation à Manosque" vient d'apprendre avec stupéfaction la convocation mardi 21 avril 2009 à 14h30 de 4 dirigeants de l'Association Citoyenne de Défense de l'Hôpital Public de Gap par le SRPJ de Montpellier au Commissariat de Gap.
Nous tenons à manifester notre réprobation de telles pratiques vis à vis de Militants Associatifs engagés dans un COMBAT CITOYEN visant à défendre l'Hôpital Public de Gap tout en apportant tout notre soutien et en maintenant toute notre confiance à nos 4 Amis de Gap.
De plus, nous serons très attentifs au contenu et finalités de cette convocation ainsi qu'aux éventuels prolongements qui pourraient lui être donné afin d'éviter toute tentative de "criminalisation" de l'engagement Militant des dizaines de milliers de Citoyens de notre Pays.
Veuillez agréer Monsieur le ..............  nos salutations."
Nous serons bien évidemment de toutes nos forces avec vous dans ce qui, nous l'espérons, ne sera qu'une péripétie administrativo-policière.
Soyez forts et surtout souvenez vous quand vous rentrerez dans l'enceinte policière, que dans cette période où les Citoyens commencent enfin à se mêler de leurs affaires et de ce qui les regarde (malgré les tentatives de certains bien pensants de les convaincre du contraire) c'est pas 4 que vous serez devant les officiers du SRPJ mais des milliers de Citoyens du 05 (et du 04 aussi) dans la légitimité et la reconnaissance qu'ils vous ont octroyée pour parler en leur nom de la Défense de leur Hôpital Public.
BON COURAGE et à ce soir au téléphone.
On vous embrasse et "Hasta la Victoria Siempré".

  

                                                                                        Au nom du Bureau du Collectif Pour une Réanimation à Manosque

 

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