message d'une de nos adhérente....

Publié le par du collectif

Je manquais un peu d’inspiration ces jours-ci et puis hier soir j’ai regardé " zone interdite " consacré au ras-le-bol des français sacrifiés.

4 expériences de résistances : la lutte de Brézons pour garder son école, celle de Chabanais pour obtenir une déviation, celle d’habitants des Landes contre l’autoroute A65 enfin celle de Carhaix pour garder son hôpital.
C’est de celle-ci dont je vais parler : c’est une lutte remarquable de toute une ville pour garder sa maternité et son service de chirurgie.
Cela a commencé doucement par la prise de conscience de quelques-uns, le personnel hospitalier, les femmes enceintes, les personnes âgées, qui ne voulaient pas accoucher ou aller se faire opérer ailleurs. Mais aussi il y a un maire remarquable qui s’est battu jusqu’au bout avec tous.
Les moyens employés : les manifs, une pétition, l’occupation de l’ARH (ils ont été délogés par les flics de façon extrêmement violente !), un campement permanent (nuits et jours) devant l’hôpital, les femmes enceintes qui ont décidé d’accoucher aux urgences, une fois la maternité fermée, 2 grève de la faim…Malgré cela les 2 services sont fermés : il fallait voir la tête du directeur de l’hôpital quand il leur a expliqué pourquoi et que les membres de l’association lui ont répondu vertement : il mourait de peur, il disait juste " ce n’est pas de ma faute ".
Les habitants ne se sont pas découragés : ils ont continué et fait un énorme dossier des risques encourus par la population pour atteindre les autres hôpitaux de la région et il a été défendu par un avocat. Et bien ils ont gagné ! L’hôpital a été rattaché au CHU de Brest. Depuis le directeur a été nommé au fin fond de la Guyane !
Mais 29 personnes ont été interpellées, 4 relaxées, les autres en cours d’instruction.
Alors quelles leçons à tirer de tout cela ?
Il faut être unis et nombreux : cela veut dire passer beaucoup de temps à convaincre les habitants que c’est de leur santé (de leur sécurité, de leur école…) qu’il s’agit. C’est sure que si le maire prend parti c’est encore mieux : ça risque pas de nous arriver à Gap ! Donc il faut faire sans. Il faut donc obtenir des témoignages et construire un dossier conséquent. C’est le plus difficile parce que ça prend beaucoup de temps et puis ça fait peur aux gens. Et bien ce qui était réconfortant c’était de voir que tous ces habitants étaient déterminés, sans avoir forcément une culture politique ou syndicale (en tout cas ça n’apparaissait pas dans le reportage).

merci pour ton témoignage qui nous encourage !!!
voici le lien de l'émission :
http://www.m6.fr/guide-tv/zone-interdite/villages-en-danger-le-ras-le-bol-des-francais-sacrifies-jsp.html?id=gdp2_1018939&archive=true
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