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Satisfecit pour le service chirurgie du Chicas. Le centre hospitalier intercommunal des Alpes du sud apparaît à trois reprises dans le palmarès 2009 des hôpitaux publié le mois dernier dans "Le Point", qui se base sur des données de 2007. 12e pour la chirurgie de la vésicule biliaire sur 454 hôpitaux ; 14e pour les hernies de l'abdomen sur 473 ; 49e pour l'adénome de la prostate sur 310.
« On est à nouveau dans le classement et bien mieux que les années d'avant. Pour les hernies et les vésicules, on est devant presque tous les CHU, pas mal de gros hôpitaux, ce qui est très flatteur pour nous » remarque le Dr Jérôme Atger, responsable du pôle chirurgie du Chicas. Conscient que « ce classement n'est pas parole d'évangile. »
Plusieurs critères sont pris en compte, dont le nombre d'opérations et la durée du séjour des patients. Plus les interventions sont faites en ambulatoire - la personne entre le matin, sort le soir -, mieux l'établissement est noté. Si l'on prend l'exemple de la chirurgie de la hernie, le Chicas est passé d'un quart des opérations en ambulatoire en 2007, à 60 % en 2009. « Ça témoigne d'une très bonne organisation en terme
de programmes opératoires, de travail des anesthésistes, et que les gens sont rapidement remis sur pied - donc la technique de prise en charge de la douleur est optimum » traduit le Dr Atger. Réputation
internationale
« La chirurgie viscérale, c'est le service de pointe du Chicas, souligne le Dr Guy Blanc, président de la commission médicale d'établissement. Ce sont trois jeunes au top (Jérôme Atger, Pierre Blanc et Franck Delacoste, ndlr), dont l'entente est parfaite et la compétence reconnue. » Preuve de cette excellence, les Gapençais sont allés au Japon présenter leur technique de chirurgie des hernies dans un congrès international. Il y a dix jours, un Brésilien est venu se former dans les Hautes-Alpes.
L'un de leurs points forts, c'est la cœlioscopie. Cette technique consiste à opérer à l'aide d'un tube optique introduit par un petit trou. Elle est utilisée pour les hernies et les vésicules, d'où le bon classement du Chicas.
« On essaye, même si c'est un petit hôpital, d'être toujours à la pointe » indique le Dr Atger.
Pour la première fois, le service urologie (Drs Martial Combe et Guy Blanc) apparaît dans le classement avec l'adénome de la prostate. Pour le Dr Blanc, « ça a été la surprise parce qu'il y a une concurrence farouche avec les deux collègues du CHU de Paris qui exercent à la clinique. »
Le chef du service urologie, le Dr Martial Combe, souligne lui que ces bonnes notes sont aussi « le résultat d'un travail d'équipe ». Symbolisé par le système de gardes assurées conjointement par les services urologie et chirurgie viscérale.
L'avenir, c'est l'obésité
Tout n'est pas rose dans le service chirurgie du Chicas. Le bloc opératoire de Sisteron vient de fermer. « On s'est beaucoup battu contre cette mesure, parce que le bloc rendait un service à la population, rappelle Jérôme Atger. Ça s'est décidé sur un pseudo-déficit et sûrement pas sur des critères de qualité. Mais il y a toujours une activité chirurgie à Sisteron : on maintient des consultations et des petits actes sous anesthésie locale. »
L'avenir, pour le service, c'est l'obésité. « On fait cette chirurgie depuis plusieurs années. L'objectif c'est de créer un centre médico-chirurgical de traitement de l'obésité, qui est un des enjeux de santé publique pour les prochaines années. Et malheureusement, la chirurgie est une des façons les plus efficaces de traiter » explique Guy Blanc. L'idée est d'assurer un suivi pluridisciplinaire du patient grâce à une concertation avec les endocrinologues, les psychologues ou psychiatres, les nutritionnistes... Un chantier complexe. « On espère une mise en place pour 2010. »
Hernies de l'abdomen : 14e.
Urgences main : 27e.
Épaule 34e.